Dernière mise à jour le octobre 6, 2023
Le trading de contrats à terme (Futures) a évolué au fil des ans, au point que nous pouvons l’utiliser pour spéculer ou nous couvrir. Le marché dispose d’une liquidité impressionnante qui attire l’attention d’un large éventail de participants. Bien que les contrats à terme offrent de la flexibilité aux traders comme aux producteurs de biens, la position à effet de levier de ces contrats les rend risqués. Il est essentiel de comprendre le fonctionnement du contrat et, surtout, les options dont disposent les traders pour liquider leur position. Cet article couvrira principalement l’expiration des contrats à terme et la manière dont les traders peuvent liquider leur position ouverte sur ces contrats.
Les mécanismes sous-jacents du trading de contrats à terme
Les contrats à terme sont des dérivés donnant à l’acheteur le droit d’acheter un actif sous-jacent à un prix prédéterminé et à une date future convenue. L’actif sous-jacent peut être une matière première (maïs, pétrole, soja) ou un instrument financier (devises, actions). L’achat d’un contrat à terme est ce que l’on appelle une position longue. En revanche, en vendre un (ou l’emprunter pour le vendre) revient à prendre une position courte. Prenons un exemple simple qui nous aidera à comprendre la dynamique de l’expiration des contrats à terme.
Envisageons que le trader A prenne une position longue sur le contrat à terme couvrant 100 parts de XYZ avec un prix à terme de 100 $ et que le contrat soit censé expirer après 90 jours. Si le trader B vend ce contrat au trader A, il a pris une position courte sur le contrat à terme. Après 90 jours, si le prix d’XYZ est 105 $, il sera bénéfique au trader A car il pourra acheter les parts à 100 $, le prix à terme au début du contrat. Le trader A peut payer 100 $ * 100 ou 10 000 $ et prendre livraison de 100 parts de XYZ.
Ou sinon, le trader B peut régler le contrat en payant le montant différentiel au trader A sans livrer les parts. Le montant que le trader B doit payer ou la perte qu’il subit est 100 * $ (105 – 100) ou 500 $. Si à la date d’expiration, le prix a été de 95 $, alors le trader B aurait réalisé un bénéfice de 100 * $ (100 – 95) ou 500 $.
Dans l’exemple ci-dessus, le contrat était entre deux parties, réglant à la date d’expiration. Dans les faits, les traders ont l’option de refourguer la position sur ces contrats avant même la date d’expiration.
Pourquoi les contrats à terme expirent-ils ?
Les contrats à terme ont une date d’expiration, c’est-à-dire la date à laquelle le contrat doit être réglé. Les contreparties concluant un contrat peuvent avoir des exigences ou des attentes différentes lorsqu’elles fixent une date d’expiration. Par exemple, si un agriculteur prévoit de récolter du blé dans 90 jours et souhaite verrouiller un prix, il peut conclure un contrat qui lui permette de vendre du blé à un prix fixe dans 90 jours. Similairement, si quelqu’un s’attend à ce que le prix augmente dans 90 jours, il achèterait le contrat qui lui permettrait d’acheter à ce prix prédéterminé.
Une date d’expiration définie assure que les contrats à terme soient standardisés.
Les options d’expiration de contrat
Comme abordé plus tôt, il y a de nombreuses façons dont un trader peut liquider un contrat. Par liquider un contrat, on pourrait sous-entendre une des deux choses suivantes :
- Prendre une position compensatrice
- Régler le contrat
Dans la première situation, le trader entre sur un nouveau contrat opposé à la position actuelle. Dans la deuxième situation, le contrat à terme est réglé et la position est liquidée. Les traders peuvent aussi continuer à prendre une exposition dans le contrat en réinvestissant dedans à une date ultérieure.
La flexibilité qu’offre un contrat à terme est l’une des principales raisons pour lesquelles beaucoup les préfèrent aux contrats de gré à gré. Un marché plus profond permet aux traders de régler indirectement une position bien avant la date d’expiration. La rapidité avec laquelle on peut se libérer d’une position ouverte réduit le risque. Cette réduction du risque est surtout importante lorsque les prix n’évoluent pas en faveur du trader. La section ci-dessous examinera les moyens de liquider une position.
1. Compenser la position
Une position compensatoire consiste à prendre une position opposée à celle à laquelle le trader est actuellement exposé. Si le trader ne détient pas de position longue, la position compensatoire consiste à prendre une position courte sur une position à terme similaire. Toute perte subie dans la position initiale devrait être annulée par un bénéfice dans la compensation prise. C’est la façon la plus courante de sortir d’une transaction, et cela permet également au trader de ne pas avoir à prendre physiquement livraison de l’actif sous-jacent.
Le rollover
Le rollover est une autre fonction que les traders utilisent pour maintenir leur position à l’approche de la date d’expiration du contrat. Pour que le rollover ait lieu, le contrat actuel doit être compensé (voir la section précédente sur la compensation d’une position), et le trader cherche simultanément un nouveau contrat à une date ultérieure. Le rollover est en fait un moyen de prolonger un contrat plutôt que de mettre fin à un contrat existant. Pour qu’un rollover se produise, les traders doivent surveiller le volume du contrat existant et du contrat qui expire à une date ultérieure à la date à terme en cours.
Prenons l’exemple d’un trader qui a acheté quatre contrats à terme sur le S&P 500 expirant en juillet. S’il veut reconduire ces contrats en septembre, il devrait vendre quatre contrats à terme sur le même indice et acheter simultanément quatre contrats sur le même sous-jacent qui expire en septembre. Comme avec une position compensatoire, le trader n’a pas besoin de prendre livraison de l’actif lors d’un rollover.
2. Le règlement
Régler un contrat à terme consiste à mettre fin au contrat en compensant les paiements découlant de la position détenue. Contrairement à la compensation ou au rollover, le règlement se fait à la date d’échéance. Le règlement des contrats à terme peut se faire via un règlement physique ou en espèces. L’inconvénient majeur d’un règlement est que le trader doit attendre l’expiration de la transaction pour liquider la position. Comme les contrats à terme offrent la flexibilité de reconduire ou de compenser avant la date d’expiration, les traders ne préfèrent généralement pas attendre la date d’expiration. Le risque est particulièrement élevé pour une personne avec une position courte dans le contrat car, hypothétiquement, le trader est exposé à une responsabilité illimitée si le prix de l’actif sous-jacent continue d’augmenter (voir l’exemple sur le mécanisme du trading de contrats à terme).
Le règlement physique
Cela implique l’échange effectif de l’actif en échange du prix qui a été convenu dans le cadre du contrat à terme. L’acheteur du contrat a l’obligation d’acheter l’actif tandis que le vendeur a la responsabilité de stocker/entretenir l’actif et de le livrer à la date d’expiration. Pour les matières premières physiques (comme le pétrole, le blé), la bourse établit une norme pour le produit sous-jacent. Les matières premières physiques doivent également être stockées dans des entrepôts spécifiques, et l’acheteur a la possibilité de les retirer de l’entrepôt ou de les conserver en payant des frais de stockage. Les frais de stockage et les coûts de manutention/expédition constituent les principaux inconvénients associés au règlement physique. À moins que l’acheteur n’ait vraiment besoin de l’actif, il ne serait pas prudent d’opter pour un règlement physique.
Le règlement en espèces
Il est plus facile de régler le contrat à terme en espèces que d’opter pour un règlement physique. Le trader n’a qu’à payer le montant différentiel s’il subit une perte ou s’il reçoit une somme si le contrat est rentable. Supposons qu’un trader conclut un contrat à terme long pour acheter du pétrole brut à 75 $. Si le prix au comptant à la date d’expiration est de 80 $, le trader recevra 5 $ par baril comme règlement en espèces. Cela se traduirait par un bénéfice de 1 000 $ * 5 ou 5 000 $ (puisque chaque contrat porte sur 1 000 barils de pétrole). Par rapport à la livraison de 1 000 barils de pétrole, régler un contrat en espèces est nettement plus pratique dans cette situation. Le trader peut également adopter une approche similaire pour les contrats portant sur des instruments financiers tels que les actions.
Quel est l’impact de l’expiration sur la liquidité et le volume ?
À l’approche de la date d’expiration, il pourrait y avoir une hausse de la volatilité des prix alors que les traders cherchent à tirer parti de tout déséquilibre entre le prix à terme et le prix au comptant prévu. Si un trader a une position longue sur une action, il pourrait vendre des contrats à terme sur la même action et profiter de la différence de prix entre les deux positions. Maintenant, juste avant la date d’expiration, le trader pourrait chercher à compenser la position courte du contrat à terme pour minimiser sa perte en prenant une position longue directement sur l’action. Cela augmente le volume tradé pour l’action et accroît la liquidité du marché. Parfois, il peut arriver que le volume de trading soit faible en raison de graves développements macroéconomiques. C’est un scénario que nous observons fréquemment dans les contrats à terme sur le pétrole brut. Dans un tel scénario, la liquidité peut être une contrainte menant à des pertes élevées pour les traders.
Comment trouver la date d’expiration d’un contrat à terme
Les contrats à terme ont une date spécifique à laquelle le contrat expire. Par date spécifique, on entend que la bourse fixe généralement le jour du mois où le contrat devrait expirer. Généralement, cela se produit le troisième vendredi du mois d’expiration. Ce jour peut varier selon les marchés et les produits. Un exemple d’expiration de contrat à terme est présenté ci-dessous.
Mois | Dernier cours | Changement | Règlement précédent | Ouverture | Sommet | Creux | Volume | Mis à jour |
JUI 2021 ZCN1 | 697’2 | -22’4 (-3,13 %) | 719’6 | 720’0 | 727’0 | 683’0 | 3783 | 16:40:05 CT 02 JUI 2021 |
SEP 2021 ZCU1 | 592’0 | -9’6 (-1,62 %) | 601’6 | 601’0 | 611’6 | 588’0 | 65555 | 16:39:55 CT 02 JUI 2021 |
DÉC 2021 ZCZ1 | 578’0 | -11’0 (-1,87 %) | 589’0 | 587’6 | 597’4 | 573’4 | 134981 | 16:39:52 CT 02 JUI 2021 |
MAR 2022 ZCH2 | 584’0 | -11’0 (-1,85 %) | 595’0 | 593’4 | 603’0 | 579’6 | 22643 | 16:39:54 CT 02 JUI 2021 |
L’illustration ci-dessus représente des contrats à terme sur le maïs. Le mois et l’année mentionnés correspondent à la date d’expiration. La représentation est similaire pour les contrats à terme d’autres catégories comme les indices boursiers (S&P 500) ou d’autres produits du Trésor. Les traders devraient également connaître le jour d’expiration des contrats pour chaque type de contrat et trader en conséquence.
Conclusion
Les actions d’un trader avant ou à la date d’expiration peuvent être cruciales pour déterminer la rentabilité de la transaction. Les traders peuvent utiliser les nombreuses options disponibles pour minimiser la perte ou même générer des bénéfices d’arbitrage. La date d’expiration des contrats à terme a pris de l’ampleur, comme en témoigne la hausse de la volatilité et du volume du trading à l’approche de la date d’expiration.