Dernière mise à jour le octobre 1, 2023
Les relations commerciales entre les États-Unis et le Royaume-Uni ont connu une transformation significative après le Brexit. Cela a créé la nécessité d’un accord commercial entre les deux nations.
Avec la nouvelle trajectoire du Royaume-Uni tracée en dehors de l’Union européenne, il est désormais impératif de forger de nouveaux liens économiques avec des partenaires mondiaux.
L’accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni en est un brillant exemple. Cet article examine la conception de l’accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni, son application et ses avantages.
Le contexte de l’accord commercial post-Brexit entre les États-Unis et le Royaume-Uni
Le Brexit a donné le coup d’envoi du départ du Royaume-Uni du marché unique et de l’union douanière de l’UE. Cette sortie signifie que le Royaume-Uni est désormais responsable de la signature de ses propres accords commerciaux et de la recherche d’accords commerciaux bilatéraux avec d’autres pays, y compris les États-Unis.
Le Royaume-Uni et les États-Unis ont une histoire d’alliances fortes et étroites, partageant des liens économiques, culturels et politiques.
Par conséquent, compte tenu de leurs intérêts communs et de leurs relations établies, on s’attendait à ce que les deux pays parviennent rapidement à un accord commercial.
Les négociations commerciales post-Brexit entre les États-Unis et le Royaume-Uni sous l’administration Trump
En octobre 2018, l’administration Trump a notifié au Congrès son projet de négocier un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni.
La Trade Promotion Authority (TPA) américaine, qui était encore en vigueur à l’époque, a permis l’examen accéléré de l’accord par le Congrès.
Le Bureau du représentant américain au commerce a publié ses objectifs de négociation en vue d’un accord commercial potentiel avec le Royaume-Uni en 2019.
Il a fait l’objet de plusieurs cycles de négociations dans le but d’établir les termes et conditions appropriés de l’accord commercial. Toutefois, au final, les efforts déployés n’ont pas abouti à un accord commercial concluant à soumettre à l’approbation des parties en raison de la complexité de la politique commerciale et des différences de priorités.
Les négociations commerciales post-Brexit entre les États-Unis et le Royaume-Uni sous l’administration Biden
Lorsque le président Biden a pris ses fonctions au début de l’année 2021, son administration a souligné son objectif de donner la priorité aux investissements consacrés aux infrastructures et aux travailleurs américains plutôt qu’à de nouveaux accords commerciaux.
La TPA a ensuite expiré et la recherche d’un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni a perdu son statut de priorité absolue.
Toutefois, après de grandes négociations, le Royaume-Uni a signé des mémorandums d’entente (memorandums of understanding-MOU) avec trois États américains : l’Indiana, la Caroline du Nord et la Caroline du Sud.
Bien que les mémorandums d’entente ne comportent pas de mécanismes d’application et ne soient pas juridiquement contraignants, ils ont constitué un bon premier pas pour sortir de l’impasse et ont encouragé une éventuelle coopération sur le marché et des investissements bilatéraux.
Après une série de discussions, les États-Unis et le Royaume-Uni ont signé le 10 juin 2021 la nouvelle Charte de l’Atlantique. Cet accord vise à promouvoir un commerce équitable entre les deux pays et à favoriser le progrès économique. Il a également ravivé les espoirs d’un futur accord de libre-échange.
La “déclaration atlantique” entre les États-Unis et le Royaume-Uni
En juin 2023, les États-Unis et le Royaume-Uni ont signé la “Déclaration de l’Atlantique”.
Cette déclaration comprend des plans visant à renforcer les chaînes d’approvisionnement entre les États-Unis et le Royaume-Uni, à stimuler les investissements industriels mutuels et à promouvoir l’innovation et le progrès technologique.
Il vise également à supprimer la bureaucratie dans les transferts de données entre les organisations des deux pays.
Quel est l’impact économique d’un accord de libre-échange entre les États-Unis et le Royaume-Uni ?
Un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et les États-Unis peut favoriser la croissance économique, faciliter les échanges, réduire et éliminer les obstacles réglementaires, etc.
Selon l’Office britannique des statistiques nationales, les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Royaume-Uni, représentant 16,3 % de ses échanges.
Avec une part de 2,7 %, le Royaume-Uni est le septième partenaire commercial des États-Unis.
Échanges de biens et de services entre les États-Unis et le Royaume-Uni (en milliards de dollars)
2009 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
Total | 185,9 | 231,2 | 240,7 | 232,9 | 243,9 | 269,8 | 273,0 |
Exportations | 98,0 | 120,2 | 126,3 | 124,9 | 130,9 | 146,9 | 147,4 |
Importations | 87,9 | 111,0 | 114,4 | 108,0 | 112,9 | 122,9 | 125,6 |
Solde | 10,1 | 9,3 | 11,8 | 16,9 | 18,0 | 24,0 | 21,8 |
Échanges de biens entre les États-Unis et le Royaume-Uni (en milliards de dollars)
2009 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
Total | 93,2 | 108,6 | 114,2 | 109,5 | 109,5 | 127,2 | 132,3 |
Exportations | 45,7 | 53,9 | 56,1 | 55,2 | 56,3 | 66,5 | 69,1 |
Importations | 47,5 | 54,7 | 58,1 | 54,3 | 53,3 | 60,7 | 63,2 |
Solde | -1,8 | -0,8 | -2,0 | 0,9 | 3,0 | 5,8 | 5,9 |
Échanges agricoles entre les États-Unis et le Royaume-Uni (en milliards de dollars)
2009 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
Total | 1,8 | 2,5 | 2,6 | 2,8 | 2,6 | 2,8 | 2,5 |
Exportations | 1,2 | 1,8 | 1,8 | 2,0 | 1,8 | 2,0 | 1,7 |
Importations | 0,6 | 0,7 | 0,8 | 0,8 | 0,8 | 0,8 | 0,8 |
Solde | 0,6 | 1,0 | 1,1 | 1,1 | 1,0 | 1,1 | 0,9 |
Commerce manufacturier des États-Unis avec le Royaume-Uni (en milliards de dollars)
2009 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
Total | 80,6 | 92,1 | 97,7 | 93,4 | 90,9 | 103,0 | 105,9 |
Exportations | 40,3 | 45,3 | 48,4 | 47,6 | 46,3 | 53,0 | 52,2 |
Importations | 40,3 | 46,8 | 49,3 | 45,8 | 44,6 | 50,0 | 51,6 |
Solde | 0,0 | -1,5 | -0,9 | 1,9 | 1,7 | 3,0 | 2,6 |
Échanges de services entre les États-Unis et le Royaume-Uni (en milliards de dollars)
2009 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
Total | 92,7 | 122,6 | 126,6 | 123,5 | 134,3 | 142,6 | 140,7 |
Exportations | 52,3 | 66,3 | 70,2 | 69,7 | 74,7 | 80,4 | 78,3 |
Importations | 40,4 | 56,3 | 56,4 | 53,8 | 59,6 | 62,2 | 62,3 |
Solde | 11,9 | 10,1 | 13,8 | 15,9 | 15,0 | 18,2 | 16,0 |
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Points clés : y aura-t-il un accord de libre-échange entre les États-Unis et le Royaume-Uni ?
En août 2023, il n’y a pas d’accord de libre-échange entre les États-Unis et le Royaume-Uni.
Toutefois, des accords récents tels que la nouvelle Charte de l’Atlantique et la déclaration atlantique américano-britannique ont ravivé les espoirs d’une éventuelle signature d’un accord de libre-échange à l’avenir.
Si cela se produit, les deux pays bénéficieront à nouveau des relations commerciales et économiques fluides qu’ils entretenaient avant le Brexit.